
Les Situations Médicales
Certains médecins décident de respecter la loi et le serment d’Hippocrate en refusant d'euthanasier des patients. Cependant, d'autre pratique l'euthanasie soit au détriment de la loi de du serment d’Hippocrate dans les pays l’interdisant ou alors qu'au détriment du serment d’Hippocrate dans les pays autorisant l’euthanasie.
En Belgique, l'euthanasie est dépénalisée depuis 2002. Ce n'est pas parce que l'euthanasie est aujourd'hui autorisée en Belgique que les médecins ont le droit d'euthanasier toutes les personnes. Les règles d'euthanasie sont strictes et contrôlées. Aux Pays-Bas ainsi qu'au Luxembourg, les mêmes lois sont exigées.
Ces règles s'appellent les critères de prudence et l'acte contient :
• L'euthanasie doit toujours être réalisée par un médecin. Les infirmiers et membres de la famille ne peuvent donc pas la pratiquer.
• Le médecin doit avoir l'assurance que le patient est juridiquement capable (c'est-à-dire apte à exercer ses droits) et conscient au moment où il remplit sa déclaration de volonté d'euthanasie.
• Le médecin doit avoir la certitude que le patient se trouve dans un état clinique désespéré de douleurs psychiques ou physiques insupportables, dues à une affection grave et incurable provoquée par un accident ou une maladie.
• Le médecin doit toujours requérir l'avis d'un autre médecin qui est indépendant vis-à-vis du patient et du médecin traitant.
• Le médecin doit obligatoirement consulter un second médecin s'il estime que le patient ne va pas mourir prochainement. Ce second médecin doit être psychiatre ou spécialiste de l'affectation qui touche le patient.
• Au minimum un mois doit s'écouler entre la demande écrite du patient et l'euthanasie (pour les patients en phase non terminale).
• Pour la déclaration de volonté d'euthanasie (longuement anticipée), le demandeur doit disposer de deux témoins (dont un n'ayant aucun lien matériel avec le demandeur) pour cosigner sa demande. Le patient doit aussi faire sa demande soudaine (c'est-à-dire non anticipée) par écrit. Cependant, même un sous-bock peut servir de document dans ce cas. La demande d'euthanasie n'a alors pas à être apposée sur un document officiel. L'important est que le patient ait inscrit sa demande à la main, datée et signée. »
Yves DE LOCHT, un médecin belge, pratique l'euthanasie.
Euthanasie : le témoignage d'un médecin belge
Des personnes vivant en France ou dans des pays interdisant l'euthanasie partent le temps de courte durée dans les pays autorisant l'euthanasie pour mettre fin à leur vie. Tout comme Christine SERNEELS qui a aidé un proche à mourir à l'étranger, d'autre citoyens français en font de même chaque année.
Fin de vie : un médecin belge qui pratique l'euthanasie témoigne
Des médecins vivant dans des pays interdisant l'euthanasie active pratique des fois l'euthanasie au détriment de la loi. Dès lors que ses personnes sont découvertes, la loi a le devoir de les juger et de les condamner. Une affaire célèbre résume bien l’ambiguïté de la situation en France.
L'affaire Bonnemaison
L’affaire Bonnemaison éclate en août 2011, le Dr Nicolas Bonnemaison urgentiste au Centre Hospitalier de la Côte Basque est accusé d’avoir euthanasié des patients âgés de son service.
Le 12 août 2011 le Docteur est jugé aux Assises sur sept cas d’empoisonnement reconnus de caractère criminel. Celui-ci reconnaît immédiatement les faits, il a procédé à des injections létales sur des patients très âgés ne possédant pas de famille ni de proches et dont leur pronostic vital est engagé. Les décisions d’euthanasie sont prit par lui seul. Dr Nicolas Bonnemaison a assuré le 11 juin 2014 avoir « agi en médecin jusqu’au bout du bout » ajoutant également que « cela fait partie du devoir du médecin d’accompagner ses patients au bout du bout ». Il fût alors acquitté de la totalité des faits, l’urgentiste a reçu le soutient du député UMP Jean Leonetti à l’origine de la loi Leonetti de 2005 portant sur la fin de vie. Le député a reposé l’une des questions centrales du procès :
« Est-ce que l’on va donner le droit à des médecins de donner la mort à des malades qui ne l’ont pas demandé sans en débattre avec qui que ce soit ? », car dès le commencement du procès la question de la famille a été très présente, de plus le Dr Bonnemaison a agi hors du cadre strict prévu par la loi Leonetti. A la suite de ce mois de juin marqué par le débat de fin de vie, la volonté du gouvernement est de « faire évoluer le cadre législatif ».
L’association des médecins urgentistes de France a pour sa part salué cette décision de justice, le président de cette association Dr Patrick Pelloux a conclut « Ce verdict sur le fond démontre que la loi Leonetti doit être amélioré afin qu’à l ‘avenir les médecins puissent l’appliquer en conformité avec la volonté des malades, des familles, de l’éthique et de la déontologie ».
Samedi 24 octobre 2015 le verdict concernant la condamnation de Nicolas Bonnemaison est rendu, il écope d’une peine d’emprisonnement de deux ans avec sursis.
L'affaire Vincent Lambert
Vincent Lambert est un tétraplégique de 37 ans, suite à un accident de la route en 2008. Il plonge alors dans un état de conscience minimal. Suite à un entretien avec sa femme mais sans avis de ses parents et de ses frères et sœurs l’équipe médicale qui s’occupe de Vincent Lambert décide d’arrêter son alimentation et son hydratation artificielle. Or le fait que la famille n’est pas été consultée aboutit à une annulation par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Débute alors un marathon judiciaire entre les médecins et la femme de Vincent Lambert qui souhaitent suspendre l’hydratation et l’alimentation artificielle et ses parents qui s’oppose à cet arrêt sous prétexte qu’il répond par le regard aux différents gestes qu’ils lui apportent.
L’affaire Vincent Lambert remet au fil du jour la question de fin de vie.